LA CHIRURGIE DE LA METATARSALGIE DE TRANSFERT
L’opération concerne les os longs du pied (métatarsiens) auxquels sont reliées les phalanges des orteils. Elle consiste à faire une cassure (ostéotomie) au niveau de la tête du métatarsien, c’est-à-dire du côté le plus proche de la phalange, afin de rehausser et de reculer cette partie de l’os. Ainsi l’alignement avec l’orteil est meilleur et le poids peut être mieux réparti sur l’ensemble du pied.
Il existe différentes techniques pour réaliser la cassure du métatarsien, parmi lesquelles votre chirurgien choisit la plus adaptée en fonction de votre cas et de sa pratique.
Dans la chirurgie dite mini-invasive, on fait seulement une petite ouverture de cinq millimètres (technique percutanée). On ne met pas de vis et on casse toujours plusieurs métatarsiens, généralement ceux reliés aux 2ème, 3ème et 4ème orteils, parfois également au 5ème.
Il est nécessaire de casser plusieurs métatarsiens, car c’est le fait de s’appuyer sur le pied après l’opération qui permet à l’ensemble des os de se ressouder naturellement avec une meilleure répartition du poids sur le pied. Cette technique est appelée DMMO (de l’anglais Distal Metatarsal Mini-invasive Osteotomy).
Les limites de la chirurgie
Il est rare qu’il ne soit pas possible d’opérer. Les seules vraies limites concernent les patients qui souffrent de certaines maladies (diabète sévère) ou qui ont une très mauvaise circulation sanguine. Dans ce dernier cas, il est parfois possible d’employer la chirurgie mini-invasive DMMO, alors que l’ostéotomie de Weil présenterait trop de risque. Même si l’opération ne permet pas systématiquement d’éliminer complètement les douleurs, elle aboutit toujours à leur diminution.
Les risques si on ne traite pas
Sans traitement, la douleur va augmenter et cela peut aller jusqu’à l’impossibilité de marcher. A force de pression, l’articulation métatarso-phalangienne peut s’abîmer de plus en plus, jusqu’à se détruire. Dans ce cas, la technique percutanée nommée DMMO n’est plus envisageable.
Quoi qu’il en soit, votre médecin est le mieux placé pour évaluer ce que vous risquez en l’absence de traitement. N’hésitez pas à en discuter avec lui prendre un rdv.