Skip to content

COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE DE L’AVANT-PIED

 

Malgré tout le soin apporté par nos équipes et l’utilisation privilégiée de techniques percutanées, la chirurgie de l’avant-pied présente plusieurs risques.

De plus, certaines maladies chroniques comme le diabète augmente ces risques.

Enfin, les études scientifiques ont démontré que la consommation de tabac multiplie par 4 le risque de complications.

L’arrêt du tabac est donc RECOMMANDÉ au moins 3 mois AVANT tout geste chirurgical programmé.

 

Les complications thromboemboliques – La chirurgie de l’avant-pied n’est pas reconnue comme favorisant les phlébites (caillot de sang bouchant une veine de la jambe) : leur prévention par une piqûre quotidienne d’héparine est néanmoins parfois nécessaire quand il y a un risque, car la phlébite peut se compliquer d’une embolie pulmonaire quand le caillot arrive dans les poumons.

 

La raideur – Tout geste articulaire peut entraîner un enraidissement de l’articulation, temporaire ou définitif. Cette raideur peut nécessiter des séances de rééducation voire une ré-intervention.

 

Les complications de voisinage – Etant donnée la proximité de la zone opératoire d’éléments osseux, tendineux, vasculaires ou nerveux, il peut exister, de manière directe ou indirecte par rapport à l’intervention, des conséquences sur ces éléments de proximité : hémorragie, hématome, parésie, paralysie, insensibilité, déficit de mobilité, raideur articulaire… Compte-tenu du lieu de la cicatrice, l’atteinte d’un petit nerf peut entraîner une insensibilité voire des douleurs persistantes. Dans certains cas, il peut être nécessaire de réintervenir, pour drainer un hématome, décomprimer un nerf, libérer des tendons…

L’infection – Malgré toutes les précautions de désinfection et de préparation cutanée, toute incision chirurgicale expose à un risque de contamination microbienne qui peut être responsable d’une infection. Ces infections peuvent se déclarer de manières précoces ou beaucoup plus tardives. Elles nécessitent souvent la mise en place d’antibiotique, peuvent nécessiter des ré-interventions chirurgicales et être à l’origine de séquelles douloureuses ou fonctionnelles. Certains facteurs comme le diabète, le tabagisme ou des immunodépressions (prise de corticoïdes…), peuvent favoriser cette complication.

 

Les troubles de la cicatrisation – Les incisions cutanées cicatrisent généralement entre 2 et 3 semaines. La présence d’une contusion cutanée préopératoire, d’une pathologie générale comme le diabète, de troubles de la circulation sanguine peuvent entraîner des troubles de la cicatrisation comme un retard, une cicatrice peu jolie, une nécrose cutanée… Ces troubles cicatriciels peuvent également favoriser l’infection.

 

Les complications osseuses – En raison des coupes réalisées sur les os et de l’immobilisation partielle qui suit l’intervention, vos os sont moins solides et risquent de se casser plus facilement (fracture) ou de se déplacer (déplacement du matériel, et plus tardivement après consolidation, cal vicieux). Il faut donc être très prudent quand vous recommencez à appuyer sur l’avant de votre pied. Les retards de consolidation sont parfois observés jusqu’à 1 an, rarement plus et peuvent s’accompagner de douleurs. Les pseudarthroses (absence de consolidation) sont rares et ne seront réopérées que si elles sont douloureuses. Les nécroses osseuses (mort de l’os autour de la zone d’ostéotomie) sont elles aussi rares, inférieures à 2%.

La récidive – Malgré tout le soin porté par votre chirurgien, la réapparition de lésion, de déformation est possible, soit par échec du traitement opératoire soit par persistance de facteurs prédisposants comme l’hyperlaxité constitutionnelle.

 

L’excès de correction – Malgré toute l’attention de votre chirurgien dans le désir de ré-axer votre orteil, la correction peut se faire avec excès, soit de manière précoce ou tardive : en effet, la cicatrisation des tissus mous ou la tension tendineuse peut se faire avec une tension trop importante. Le déplacement peut nécessiter une ré-intervention.

 

Les métatarsalgies de transfert – Toute chirurgie de l’avant-pied, et plus particulièrement sur le gros orteil, peut modifier l’appui sur le reste du pied et entraîner des douleurs en regard des autres métatarsiens. Dans cas, la mise en place d’une semelle orthopédique voire une ré-intervention peut être nécessaire.

 

Les douleurs chroniques, le syndrome douloureux régional complexe (algodystrophie) – Toute prise en charge médicale ou chirurgicale dans le cadre de phénomènes douloureux, peut de manière aléatoire et imprévisible voir persister les phénomènes douloureux ou même en renforcer d’autres. Ces phénomènes douloureux chroniques peuvent s’installer dans le temps sous la forme de douleur complexe et régionale, pouvant évoluer de nombreux mois, laissant parfois persister des séquelles trophiques ou articulaires.

 

Bris/démontage du matériel – Lors de la chirurgie, du matériel chirurgical (vis, plaque, broches, fils…) peut être mis en place. Rarement, on peut observer un phénomène de cassure sur contraintes excessives ou fragilité du matériel. Cela peut nécessiter une nouvelle intervention pour retirer/repositionner le matériel en cas de déplacement des fragments osseux ou complication.

Même en l’absence de complications, le matériel peut être retiré à partir de 6 mois en cas de gêne ou de conflit local.

 

Les complications médicamenteuses – Au décours de l’intervention, il pourra vous être prescrit des médications particulières et spécifiques. Les plus fréquemment utilisées sont des anticoagulants, des antibiotiques, des antalgiques, des anti-inflammatoires… Ils comportent bien sûr des risques propres et parfois graves qui sont parfois imprévisibles.

Back To Top