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LES RISQUES

Un acte chirurgical n’est JAMAIS un acte anodin. Quelles que soient les précautions prises, le « risque zéro » n’existe pas. Lorsque vous décidez de vous faire opérer, vous devez en avoir conscience et mettre en balance les risques avec le bénéfice attendu d’une intervention (= balance bénéfice/risque).
Malgré les compétences de votre chirurgien et de l’équipe qui vous prendront en charge, tout traitement comporte malheureusement une part d’échec. Cet échec peut aller de la réapparition des symptômes, mais peut aussi comporter d’autres risques plus importants. Ces risques peuvent être le fait du hasard, de la malchance, mais peuvent aussi être favorisés par des problèmes de santé qui vous sont propres (connus ou non). Il est impossible de vous présenter ici toutes les complications possibles, mais nous avons listé ci-dessous les complications les plus fréquentes ou les plus graves qui peuvent parfois être rencontrées dans votre pathologie.

ARTHROSE SECONDAIRE

Des douleurs peuvent perdurer du fait de l’existence de lésions cartilagineuses entrainant progressivement une arthrose de la cheville.

LA RAIDEUR

Après une fracture articulaire, l’enraidissement de l’articulation est fréquent. Cela peut nécessiter une prise en charge de kinésithérapie, voire une intervention chirurgicale pour « libérer » l’articulation.

DOULEUR CHRONIQUE ET ALGODYSTROPHIE (ou syndrome douloureux régional)

Toute prise en charge médicale ou chirurgicale dans le cadre de phénomènes douloureux, peut de manière aléatoire et imprévisible voir persister les phénomènes douloureux ou même en renforcer d’autres. Ces phénomènes douloureux chroniques peuvent s’installer dans le temps sous la forme de douleur complexe et régionale, pouvant évoluer denombreux mois, laissant parfois persister des séquelles trophiques ou articulaires.

INFECTION

Malgré toutes les précautions de désinfection et de préparation cutanée, toute incision chirurgicale expose à un risque de contamination microbienne qui peut être responsable d’une infection. Ces infections peuvent se déclarer de manière précoce ou beaucoup plus tardive. Elles nécessitent souvent la mise en place d’antibiotiques, peuvent nécessiter des ré- interventions chirurgicales et être à l’origine de séquelles douloureuses ou fonctionnelles.
Certains facteurs comme le diabète, le tabagisme ou des immunodépressions (corticoïdes…), peuvent favoriser cette complication.
Les lésions de la peau suite au traumatisme, que ce soit une contusion ou une perte de substance, sont des facteurs favorisants à une infection du fait de l’exposition initiale de la fracture.

TROUBLES CICATRICIELS

Malgré tout le soin porté par votre chirurgien à la plaie opératoire et les soins infirmiers, il peut exister des troubles de cicatrisation parfois favorisés par la contusion cutanée initiale, par une pathologie générale ou locale telle que le diabète ou les insuffisances circulatoires par exemple.
L’existence d’une plaie initiale lors de la fracture peut entrainer des troubles de cicatrisations. On peut ainsi retrouver un retard ou un trouble de cicatrisation pouvant aller de la cicatrice disgracieuse à la désunion ou à la nécrose cutanée. Ces troubles cicatriciels peuvent également favoriser l’infection.

Lors d’une chirurgie du tendon d’Achille, une cicatrisation en allongement peut survenir, pouvant entraîner une perte de force des muscles du mollet et une diminution de la flexion plantaire active de la cheville.

 

L’INTOXICATION TABAGIQUE

L’intoxication tabagique est un facteur de risque important pour la chirurgie de la cheville, favorisant notamment les troubles cicatriciels, les infections et les complications thromboemboliques, ainsi que des problèmes de consolidation osseuse.

L’arrêt complet du tabac est recommandé au moins 6 semaines après l’opération et au mieux jusqu’à la consolidation de la fracture (En cas de besoin, n’hésitez pas à vous faire aider par votre médecin traitant).

LES MAUVAISES CONSOLIDATIONS OU ABSENCE DE CONSOLIDATION OSSEUSE

La consolidation osseuse est obtenue en moyenne entre le 45ème et le 90ème jour. Parfois le délai de consolidation peut être allongé, on parle alors de retard de consolidation. Rarement la fracture peut ne pas consolider : on parle alors de pseudarthrose. Une nouvelle opération pour tenter d’obtenir la consolidation de la fracture est parfois nécessaire et peut dans certains cas justifier une greffe d’os (os prélevé à distance de la fracture, le plus souvent sur la crête iliaque en avant du bassin).

Parfois la fracture peut consolider en mauvaise position avec une déviation de la cheville (cal vicieux). Une nouvelle opération pour repositionner les fragments et obtenir la consolidation de la fracture en bonne position est parfois nécessaire.
Des déplacements secondaires de fragments osseux sont possibles et peuvent nécessiter un repositionnement chirurgical. Ces risques peuvent être augmentés en cas d’ostéoporose (os fragile).

DEMONTAGE ET BRIS DE MATERIEL

Votre prise en charge chirurgicale fait appel à la pose de matériel chirurgical (plaque, vis, broche, fils…) afin de traiter votre fracture. Comme tout matériau, ces implants chirurgicaux peuvent être responsables de complication, du fait de leur fragilité propre (rupture du matériel) ou de déplacement du montage du fait de contraintes mécaniques trop élevées sur les structures où ils sont implantés (déplacement du matériel entrainant une perte de la correction). Ainsi ce matériel chirurgical peut parfois nécessiter d’être réopéré en cas de déplacement post-opératoire ou de complication propre. Enfin, et à distance de l’intervention, une fois la période post-opératoire passée, et votre pathologie guérie, ce matériel peut également faire l’objet d’une ablation dans le cadre d’une chirurgie programmée en fonction de sa localisation ou si celui-ci est responsable d’une gêne ou d’un conflit local.

L’ABLATION DE MATERIEL
Le matériel d’ostéosynthèse mis en place est généralement enlevé après six à douze mois. Il peut être gênant pour se chausser ou entrainer des douleurs. Dans certains cas, le matériel implanté peut être laissé en place.

COMPLICATIONS THROMBOEMBOLIQUES

Toute prise en charge chirurgicale, surtout du membre inférieur, peut favoriser la création d’un caillot sanguin obstruant les veines et réalisant une phlébite. Ce caillot peut même gagner la circulation pulmonaire et être responsable d’une embolie aux conséquences parfois graves voir fatales. La prévention de cette complication est faite par la prescription d’un traitement adapté durant la période d’immobilisation ou de décharge.

COMPLICATIONS « DE VOISINAGE »

Elles concernent les éléments anatomiques de voisinage : les nerfs, les vaisseaux, les tendons, muscles et même les os, situés dans la région opératoire. Elles peuvent être affectées de façon directe ou indirecte par l’intervention avec des conséquences fonctionnelles variables : hémorragie, hématome, parésie, paralysie, insensibilité.
Les plus fréquentes dans la chirurgie des fractures du cou de pied sont les lésions du nerf sural avec des modifications de la sensibilité d’une zone du pied : anesthésie mais parfois hyperesthésie douloureuse.

Dans certains cas, il peut être nécessaire de ré-intervenir (par exemple : lorsqu’un hématome est volumineux, il peut nécessiter une évacuation chirurgicale et un drainage).

COMPLICATION MEDICAMENTEUSE

Au décours de cette intervention, il pourra vous être prescrit des médications particulières et spécifiques. Les plus fréquemment utilisées sont des anticoagulants, des antibiotiques, des antalgiques, des anti-inflammatoires…. Elles comportent bien sur des risques propres (par exemple allergie) et parfois graves qui sont parfois imprévisibles.

Enfin il peut arriver que votre intervention soit reportée de quelques jours pour assurer au mieux votre sécurité en cas :
-De traitements personnels à risque particulier (anticoagulants ou antiagrégants type Aspirine ou Plavix® par ex …) -D’œdème important avec phlyctènes du site opératoire en fonction de l’avis du chirurgien
-D’oubli ou de non-respect des consignes données par votre chirurgien ou votre anesthésiste depuis l’hospitalisation (par exemple non-respect du jeûne…)
-En cas de non disponibilité imprévisible du matériel nécessaire à votre intervention, de nécessité d’un matériel spécifique sur commande, ou en cas d’évènement non prévu au bloc opératoire, pouvant interrompre le déroulement de l’opération, y compris après réalisation de l’anesthésie

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