LES DIFFERENTS TRAITEMENTS DE LA SESAMOÏDE
Les traitement médicaux
Le traitement initial de la sésamoïdite comporte:
- La prescription d’antalgiques et d’anti-inflammatoires par votre médecin.
- L’application de glace 20 min, 2-3 fois par jour.
- L’éviction des chaussures à talon.
- La réalisation de semelles orthopédiques par un podologue permettant de protéger l’appui sur les sésamoïdes.
- Le repos et l’éviction des activités responsables des symptômes.
- Une immobilisation par attelle sans appui est parfois nécessaire pendant 4-6 semaines.
- Le strapping ou port d’une orthèse maintenant le gros orteil légèrement fléchi.
- L’ultrasonothérapie peut être utile.
- Dans certains cas, une infiltration de PRP peut être indiquée.
Les infiltrations de corticoïdes ne sont que très rarement indiquées.
Leur limite
L’évolution est assez longue, environ 6 mois et les symptômes peuvent récidiver.
Quand faut il opérer
L’intervention chirurgicale n’est indiquée qu’en cas d’échec des traitements médicaux.
Le traitement chirurgical
Le traitement chirurgical peut consister en l’arthrorise de l’articulation du gros orteil. L’articulation est temporairement immobilisée en flexion plantaire à l’aide d’une broche qui est ensuite retirée à 6 semaines.
En dernier recours et seulement si toutes les mesures précédentes ont échoué, la chirurgie consiste en l’ablation du sésamoïde responsable de la symptomatologie.
Leur limite
Lorsque nécessaire, l’ablation d’un seul sésamoïde permet en théorie une bonne récupération fonctionnelle et la reprise sportive.
Après l’ablation des deux sésamoïdes, la reprise sportive à haut niveau peut être difficile voire impossible.
Les risques si on n’opère pas
Si échec des traitements médicaux et en l’absence de prise en charge chirurgicale, les symptômes douloureux peuvent s’aggraver et devenir chroniques. De l’arthrose peut s’installer.
Des difficultés au chaussage, à la marche et lors des activités quotidiennes peuvent s’aggraver.
L’OPERATION QUI VOUS EST PROPOSEE
Anesthésie
Une consultation préopératoire avec un médecin anesthésiste-réanimateur est obligatoire. Ce médecin vous expliquera, lors de cette consultation, les modalités et les choix possibles d’anesthésie adaptée à la chirurgie et à vos problèmes de santé.
Lors de cette consultation, il sera également fait le point sur vos traitements médicamenteux. De nouveaux traitements pourront également être mis en place, que cela soit avant ou après l’intervention. Les plus fréquemment utilisés sont des anticoagulants, des antibiotiques, des antalgiques, des anti-inflammatoires… Ils comportent bien sûr des risques spécifiques.
L’anesthésie opératoire est le plus souvent locorégionale (anesthésie englobant un segment de membre, de la jambe aux orteils).
L’anesthésie loco-régionale permet dans un grand nombre de cas d’avoir une action antidouleur extrêmement intéressante qui va permettre de diminuer la prise de médicament.
Réalisation de l’anesthésie au bloc opératoire. L’équipe d’anesthésie de la clinique du sport de Mérignac sont des experts reconnus dans l’anesthésie loco-régionale. Ils utilisent l’échographie qui sécurise grandement le geste. Certains membres de l’équipe sont également formés aux techniques d’hypnose.
Installation
Au bloc opératoire, vous serez installé à plat dos, parfois légèrement incliné vers le côté opposé à celui de l’opération. Les incisions sont variables selon les techniques, de plusieurs mini-incisions à une incision unique de quelques centimètres. Le recours à un garrot est habituel, pour interrompre temporairement l’arrivée de sang au niveau de la zone opératoire. Celui-ci peut être mis en place au niveau de la cuisse ou de la jambe. Les techniques chirurgicales sont nombreuses. Elles sont le plus souvent réalisées sous endoscopie (c’est à dire l’introduction d’une caméra dans votre corps). On diminue ainsi de façon très importante, le risque de complication. Quand cela n’est absolument pas possible, on réalise alors l’intervention à ciel ouvert (c’est à dire sous le contrôle de la vue). Lors de votre passage au bloc opératoire, ne vous étonnez pas si l’on vous demande plusieurs fois votre identité, le côté à opérer (à votre arrivée, lors de votre installation…) : c’est une procédure obligatoire pour tous les patients.
L’ouverture
Le geste d’arthrorise (blocage temporaire de l’articulation du gros orteil par une broche) est réalisé par voie percutanée et associé à une endoscopie. Les incisions sont alors inférieures à un cm.
Les gestes chirurgicaux d’excision d’un sésamoïde sont réalisés à ciel ouvert.
L’ablation du sésamoïde médial ou tibial est réalisée par une incision médiale d’environ 4 cm.
Le sésamoïde latéral ou fibulaire est retiré par une incision plantaire d’environ 3 – 4 cm.
Le geste
Le geste d’arthrorise comprend l’évaluation des lésions sous endoscopie et la mise en place d’une broche temporaire bloquant l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil.
Le geste d’ablation (ou excision) d’un ou des sésamoïdes s’effectue par une voie d’abord médiale et/ou plantaire. Les structures tendineuses sont ensuite refermées.
Les gestes associés
La chirurgie peut être associée à d’autres gestes dans le même temps opératoire.
La fermeture
Les plaies opératoires sont fermées à l’aide de fils résorbables. Il n’y a pas de points à retirer par la suite et le pansement reste en place jusqu’à la prochaine consultation, à 15 jours.
La durée de l’intervention
Le geste chirurgical est court. Sauf cas exceptionnel, il se déroule en ambulatoire. Vous pouvez donc regagner votre domicile le soir même.
Transfusion?
L’intervention chirurgicale est réalisée sous garrot afin de minimiser le risque de saignement. Aucune transfusion n’est nécessaire par la suite.
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