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COMMENT LA TENDINOPATHIE DES FIBULAIRES ARRIVE ?

Le plus souvent elle survient chez les personnes qui pratiquent des sports impliquant des mouvements répétitifs de la cheville, comme la course à pied, le marathon. Le tendon se blesse quand il n’arrive plus à se réparer en cas de sur-utilisation. il n’y a généralement pas d’antécédent de blessures spécifiques. Les lésions de base du tendon péronier sont l’inflammation et les micro-ruptures. Le tendon essaye alors de réagir en essayant malgré tout de se réparer mais il a du mal et il va grossir et s’enflammer. On appelle cela généralement une « tendinite » ou plus exactement une tendinopathie. La tendinopathie des fibulaires peut dans certains cas être favorisée par un pied creux qui présente des défauts d’axe induisant des contraintes excessives au niveau des tendons.

Tendon fibulaire : anatomie

QUEL EST LE PROBLÈME DE LA TENDINOPATHIE DES FIBULAIRES?

Quand le tendon travaille trop, il apparaît en son sein des ruptures de fibres. Le processus de réparation peut alors être dépassé et il peut se produire dans un second temps une réaction inflammatoire (tendinite). A un stade plus avancé, il existe un épanchement autour du tendon (ténosynovite). L’évolution peut également faire apparaitre des fissurations plus importantes : c’est-à-dire qu’il y aura des déchirures au sein du tendon, pouvant évoluer vers une rupture tendineuse complète. Attention ! il est très important de considérer que le plus souvent la tendinopathie des fibulaires n’est que la conséquence. Nous devons tout faire pour trouver la cause et traiter si possible ce qui favorise l’augmentation des contraintes qui passent par les tendons.

POURQUOI FAUT-IL TRAITER LA TENDINOPATHIE DES FIBULAIRES?

En l’absence de traitement, les tendinites peuvent s’aggraver. Elles peuvent évoluer et devenir des ténosynovites : la fissure peut s’aggraver puis parfois une rupture peut survenir. Les douleurs s’intensifient, entraînant une gêne de plus en plus marquée, une boiterie invalidante, une perte de fonction voire d’autonomie.

QUEL EXAMEN FAUT-IL PASSER ?

Parce que ces lésions sont parfois mal diagnostiquées et peuvent s’aggraver sans traitement approprié, une évaluation par un spécialiste du pied et de la cheville est nécessaire  prendre rendez vous. Pour diagnostiquer une lésion du tendon péronier (fibulaire), le chirurgien examinera votre pied et recherchera la douleur, l’instabilité, l’enflure et la faiblesse sur le côté externe de la cheville. Il va s’aider d’examens tels que la radiographie conventionnelle qui doit impérativement être réalisée en charge. Elle permet de faire un premier bilan et de s’orienter vers d’autres examens si nécessaires. L’échographie permettra de confirmer la pathologie des tendons fibulaire et son stade d’évolution. Le scanner et l’IRM sont rarement utiles.

LES DIFFERENTS TRAITEMENTS DE LA TENDINOPATHIE DES FIBULAIRES

Les traitements médicaux

  • La prise de médicaments anti-inflammatoires, le repos et/ou la modification d’activités, la perte de poids peuvent permettre de diminuer les phénomènes inflammatoires aigus.
  • Des semelles orthopédiques peuvent corriger des troubles architecturaux de l’arrière-pied pour diminuer les contraintes mécaniques sur ces tendons.
  • La kinésithérapie, la cryothérapie (thérapie par la glace), la chaleur ou les ultrasons peuvent être utilisés pour réduire le gonflement et la douleur. A mesure que les symptômes s’améliorent, des exercices peuvent être ajoutés pour renforcer les muscles et améliorer l’amplitude des mouvements et de l’équilibre.
  • L’injection de PRP. c’est une alternative intéressante et prometteuse mais il n’y a pas encore aujourd’hui de preuve que cela fonctionne.
  • Attention, les infiltrations de corticoïdes ne sont pas recommandées car ils sont nocifs pour le tendon qui est déjà malade.

Leur limite

En l’absence d’amélioration avec le traitement médical ou en cas d’aggravation, il est possible d’envisager une prise en charge chirurgicale.

Quand faut-il opérer ?

Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour réparer le ou les tendons et les structures de support du pied. Le chirurgien du pied et de la cheville déterminera la procédure la plus appropriée en fonction de l’état du tendon et du mode de vie du patient.

Le traitement chirurgical

Votre chirurgien peut recommander un traitement chirurgical si la douleur ne s’améliore pas avec du repos. Le traitement non chirurgical peut durer jusqu’à un an avant d’envisager une intervention chirurgicale. S’il y a déchirure, c’est à dire une fente qui s’étend sur la longueur des tendons, votre chirurgien pourrait envisager de la nettoyer. Enfin, si le tendon est très abîmé, votre chirurgien devra peut-être réséquer le tendon et connecter le Longus et le Brevis ensemble. Seul le tendon specifique impliqué doit être traité. Parfois, les deux peuvent être impliqués.
Il est très important d’essayer d’intervenir avant la rupture. Si c’est le cas, l’intervention peut donc être réalisée par des petits trous à l’aide d’une micro caméra positionné autour des tendons. On appelle cette technique: la tendinoscopie, c’est à dire endoscopie autour des tendons. Après la chirurgie, la kinésithérapie est un élément important de la rééducation ;lien vers protocole rééducation après arthroscopie

INSTALLATION

Chirurgie : comment serez-vous installé au centre SOS Pied Cheville ?

Au bloc opératoire, vous serez installé à plat dos, parfois légèrement incliné vers le côté opposé à celui de l’opération. Les incisions sont variables mais généralement il y en a 4. Le recours à un garrot est habituel, pour interrompre temporairement l’arrivée de sang au niveau de la zone opératoire. Celui-ci peut être mis en place au niveau de la cuisse ou de la jambe.

La technique consiste à réaliser l’intervention par de simples petites incisions et d’opérer sous endoscopie. Quand cela n’est absolument pas possible, on réalise l’intervention à ciel ouvert (c’est-à-dire sous le contrôle de la vue). Lors de votre passage au bloc opératoire, ne vous étonnez pas si l’on vous demande plusieurs fois votre identité, le côté à opérer (à votre arrivée, lors de votre installation…) : c’est une procédure obligatoire pour tous les patients.

On peut réaliser sous endoscopie :

  • LE DEBRIDEMENT : Consiste à enlever l’environnement inflammatoire des tendons. Ce traitement permet également de corriger certains facteurs anatomiques favorisants la pathologie comme un corps charnu bas situé du CF, la présence d’un péroneus quartus ou d’un os péronéus ces éléments seront enlevés.
  • LA RESECTION D’UNE FISSURE : Consiste à enlever la partie malade du tendon.

Si les lésions sont plus importantes, on est obligé de faire une chirurgie ouverte.

  • LA REPARATION TENDINEUSE : Consiste à suturer le tendon en le tubulisant pour le rendre de forme normale.
  • LA TENODESE : Lorsqu’il n’est pas possible de conserver le tendon fibulaire pathologique et que le second tendon fibulaire est fonctionnel, la ténodèse consiste à fixer le tendon pathologique sur le tendon sain.
  • LE TRANSFERT TENDINEUX : Lorsqu’aucun des 2 tendons fibulaires n’est utilisable, un transfert tendineux peut être proposé. Un tendon sain de voisinage, comme le tendon fléchisseur commun des orteils peut être utilisé pour pallier les dysfonctions des tendons fibulaires.

Autre geste chirurgical

Il est très important de comprendre que parfois, la tendinopathie des fibulaires n’est souvent qu’une conséquence et qu’il faut essayer de traiter la cause. Il existe des déformations du pied qui ont pour conséquence d’augmenter les contraintes au niveau du tendon. (Lien vers ostéotomie du calcaneum).

Texte produit en collaboration avec les patients et les soignants.
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